23—40 CE. Copy. Inv. No. MCR 217.Rome, Museum of Roman CivilizationPhoto by Olga Lyubimova
Stone marker inscribed with a dedication by L. Caecilius Rufus to Ptolemy, last king of Mauretania.
23—40 CE. Copy.
Rome, Museum of Roman Civilization
(Roma, Museo della civiltà romana).
[R]egi Ptolemae[o] | reg(is) Iubae f(ilio) | L(ucius) Caecilius Rufus | Agilis f(ilius) honoribus | 5 | omnibus patriae | suae consummatis | d(e) s(ua) p(ecunia) f(aciendum) c(uravit) et consacravit |
To king Ptolemy, son of king Juba, Lucius Caecilius Rufus, son of Agilis, having attained all the honors of his fatherland, undertook to make at his own expense and dedicated.
On lit sur une des faces de ce monument:
REG.IVBAE F.
L. CAECILIVS RVFVS
..GILIS F. HONORIBVS
OMNIBVS PATRIAE
SVAE CONSVMMATIS
D. S. P. FC. ET CONSACRAVIT (sic.)
A la première ligne, l’R. du mot Regi se supplée facilement; l’O qui doit terminer cette ligne pour compléter le nom-propre s’aperçoit encore un peu, bien que presque fruste.
Au commencement de la quatrième ligne, on remarque une amorce de l’A d’Agilis.
En tenant compte de ces remarques et en rétablissant les mots dans leur intégrité, on a ce texte:
Regi Ptolemaeo, — Regis Jubae filio, — Lucius Caecilius Rufus, — Agilis filius; honoribus — Omnibus patriae — Suàe consummatis, — De sua pecunia fecit et consecravit.
«Au roi Ptolémée, fils du roi Juba, Lucius Caecilius Rufus, fils d’Agilis, ayant épuisé la série des honneurs (municipaux) de son pays, a fait (ce monument) à ses frais et l’a consacré.»
p.58 L’emprunt de matériaux antiques, fait sous le gouvernement turc aux ruines romaines des environs d’Alger, rend souvent très-difficile, sinon impossible, de décider à laquelle des cités romaines qui avoisinent Icosium (Alger) appartiennent les documents épigraphiques que l’on rencontre ici.
Cette fois, on peut, du moins, proposer une solution probable de ce problême d’attribution.
Car nous avons, sur le minaret de la grande mosquée des Malékites, ce fragment d’inscription qui nous y aidera un peu:
...ATVS D.S.P. DONVM D.
En effet, sur ce fragment, nous trouvons un …us Rufus, fils d’Agilis, qui paraît être le même que celui qui figure sur notre dédicace.
Or, le minaret à la base duquel ce monument épigraphique se trouve employé comme élément de construction, a été bâti en 722 de l’Hégire ou 1322 de
Hâtons-nous de déclarer que cette attribution n’est que probable et que nous n’entendons pas la donner pour certaine.
Au reste, nous aurons occasions de revenir sur ce sujet: l’humble Icosium, sur l’emplacement duquel s’élève aujourd’hui la capitale de l’Algérie, est une localité qui occupera souvent notre plume dans cette Revue.
Les amis de la science historique doivent de la reconnaissance à nos confrères, MM. Latour et Mac Carthy, qui, ayant remarqué cette dédicace parmi des matériaux ordinaires, ont bien voulu l’un la faire mettre à part et l’autre la placer plus en sûreté chez lui, en attendant le retour du Conservateur du Musée, alors en tournée dans l’Est. — M. Mac Carthy l’a publiée dans la Colonisation.
1On verra dans le cours de cet article pourquoi cette inscription est attribuée à Icosium plutôt qu’à Rusgunia.
p.794 9257 basis alta m. 0,40, lata m. 0,28, litteris v. 1. 2 c. 3, seq. c. 2. Rep. m. Aug. 1856 Algerii dans les démolitions de l’ancien bureau de police, rue Bruce, en face de la mairie; postea ibi in museo Berbr. Ibi adhuc.
rEGI • PTOLEMAEo REG • IVBAE • F • L • CAECILIVS • RVFVS AGILIS • F • HONORIBVS | |
5 | OMNIBVS • PATRIAE SVAE CONSVMMATIS D•S•P•F•C • ET • CONSACRAVIT |
Contulit Wilmanns et ectypum fecit. Mac-Carthy in ephemeride la Colonisation citata a Berbruggero, nobis non visa; Berbrugger rev. Afr. 1 (1856) p.57 (inde rev. arch. 1857 p. 407) et in catalogo musei Alg. p. 87 n. 193; Renier n. 4050 ad ectypum; rev. Afr. 19 (1875) tab. p. 416 fig. 2.
[R]egi Ptolemae[o], reg(is) Iubae f. L. Caecilius Rufus Agilis f., honoribus omnibus patriae suae consummatis, d(e) s(ua) p(ecunia) / f(aciendum) c(uravit) et consecravit. — Aut ex hac ipsa aut ex simili inscriptione ficta est ea quam exhibet Gramaye Africa illustr. 2 p. 2 ut extantem Algerii in horto palatii Fares-Raez:
PTOLO /// IVB•F• P • O • MAVRIT • X • COH • IVL • M • F |
Ex Gramaye habent Reines. cl. 3 n. 71; Donat 290, 2, Renier n. 4049.
p.189 841 [r]egi Ptolemae[o] | reg. Iubae f.1, | L. Caecilius Rufus | Agilis f., honoribus | omnibus patriae | suae consummatis, | d. s. p. f. c. et consacravit.
Algerii, ubi fuit Icosium (VIII 9257 vidit Wilmanns).
1 Ptolemaeus Iubae filius regno et vita privatus est a Caligula a. p. Chr. 40.
Liberti Iubae et Ptolemaei, Iulii plerique appellati, occurrunt non solum in titulis Africanis (VIII 9344 seq.; Eph. ep. 5, 1012—
On y peut lire (fig. 7) en restituant les lettres disparues et en complétant les abréviations, selon les lois de l’épigraphie:
[R]egi Ptolemae[o] reg(is) Iubae f(ilio) L(ucius) Caecilius Rufus Agilis f(ilius), honoribus omnibus patriae suae consummatis d(e) s(ua) p(ecunia) f(aciendum) c(uravit) et consacravit.
Ce qu’on peut traduire: «Au roi Ptolémée, fils du roi Juba, Lucius Caecilius Rufus, fils d ’Agilis, après avoir exercé toutes les charges de sa patrie, a pris soin de faire ériger à ses frais (cette base) et l’a consacrée».
Le principal intérêt de ce texte est de montrer qu’Icosium avait des magistrats municipaux dès avant la conquête romaine, sous le règne de Ptolémée (23—
VS RVFVS AGILIS F FL ATVS D S P DONVM D |
[L(ucius) Caecili]us Rufus, Agilis f(ilus), fl(amen?) [ob honorem flamin?]atus d(e) s(ua) p(ecunia) donum d[edit].
4Berbrugger (Α.), R. Af., t. 1, 1856, p.57; t. 19, 1875, p. 416, fig. 2 — C.I.L., VIII, 9257. 5Berbrugger (Α.), Notice..., p. 22; R. Af., t. 1, p.58 — C.I.L. VIII, 9258. Deux autres fragments d’inscriptions ont été relevés au même endroit, mais leur lecture est si défectueuse qu’il est impossible d’en tirer parti (Berbrugger, Notice...)
CIL. VIII. 9257 (p 1974)
ILS. 841
Le Glay M. A la recherche d’Icosium // Antiquités africaines. T. 2. 1968. P. 18.
© Text of the inscription: Epigraphic Database Clauss-Slaby, EDCS-23500013.
© Commentary: Berbrugger A. Chronique // Revue africaine. T. 1. 1856. P. 57—58.
© Commentary: CIL. VIII. 9257.
© Commentary: ILS. 841
© Commentary: Le Glay M. A la recherche d’Icosium // Antiquités africaines. T. 2. 1968. P. 18.
© 2017. Translation: O. Liubimova.